Les relations de couple, lorsqu’elles sont toxiques, laissent des traces et prennent la forme d’un réel traumatisme pour le (la) conjoint(e) qui est manipulé(e).
Je vous conseille de lire mon article sur le pervers narcissique si vous souhaitez comprendre les comportements toxiques de ce type de relation.
La personne qui a souffert d’une relation de ce type souffre de honte et voit son estime d’elle-même au plus bas.
Elle se blâme parce qu’elle aurait dû voir venir les signes, écouter son entourage, prendre des décisions.
On se retrouve face à une personne qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, elle doute de ses capacités à prendre des décisions, de son jugement et de sa valeur. Il n’est pas rare que la personne souffre de dépression et puisse même aller jusqu’à la tentative de suicide.
Physiquement, on note de l’anxiété, des insomnies, un sentiment de peur et de tension permanente. Nous sommes devant tous les signes du syndrome de stress post traumatique.
Cette personne a sans doute consulté auparavant, elle a cherché des solutions pour repartir dans une nouvelle vie sans son ou sa conjointe toxique. La honte étant très présente lors de relations de ce type, peut-être n’a-t-elle jamais envisagé de thérapie.
Il y a pu y avoir des avancées mais le traumatisme non réglé laisse le patient souvent isolé, incapable d’avoir de nouvelles relations par manque de confiance en lui et en les autres.
Les objectifs dans une thérapie EMDR seront, tout d’abord, de traiter ces souvenirs traumatiques encore vifs et présents dans l’esprit de la personne. Par la suite, nous travaillerons sur l’estime du patient pour qu’il puisse retrouver sa valeur et sache qu’il est une personne capable.
Finalement, nous l’aiderons à nouer des relations saines en s’autorisant à faire confiance sans crainte constante de se faire manipuler.
Le patient va replonger dans ces souvenirs qui guident aujourd’hui sa vie. En se trouvant dans un cadre sûr et structuré, le patient peut se permettre de revivre les émotions qu’il a refoulées comme la colère, la peur, la tristesse et bien d’autres.
Tout en racontant son expérience, le patient suit des yeux les mouvements de la main du praticien. Il est encouragé à partager ce qu’il ressent, à verbaliser ses émotions et ses sensations physiques.
Au fur et à mesure de l’avancée de la thérapie, nous nous trouvons face à des changements indéniables, le patient fait preuve d’une force et d’une résilience insoupçonnée, au fur et à mesure, le patient se voit libérer des chaînes de la relation toxique dans laquelle il était emprisonné.
Peu à peu, le patient retrouve son autonomie, sa confiance en lui et se rend compte qu’il sait gérer ses émotions.
Les signes physiques de stress ont disparu, le patient aura retrouvé un sommeil réparateur et il ne vit plus dans la peur perpétuelle.
Le nombre de symptômes somatiques diminuent grandement et l’on découvre fréquemment que certaines plaintes physiques étaient finalement dues au stress.
Dans ce type de problématique, il est intéressant de demander au patient de se prendre en photo en début et en fin d’accompagnement.
Ces changements physiques s’avèrent tellement flagrants que l’on a souvent l’impression que la personne a rajeuni.
Le patient nous dira qu’il se sent à nouveau vivant, il peut enfin se projeter dans sa vie future, que cela soit seul(e) ou en couple, sans douter de ses capacités de gestion et armé(e) de nouveaux moyens pour faire face aux situations futures.